31.5.09

verdure

Si on lui laisse un peu de temps, entre les mégots et les débris divers, la nature trouve sa place en ville.
Par exemple, dans ma rue ou juste à côté...

27.5.09

lever l'ancre

ouistitiiii

Oui, je l'avais déjà montrée l'année dernière.
Mais comme il y en a une ici, et qu'on vient de la faire cette année, j'avais envie de remettre la mienne !

26.5.09

tonnerre du monstre


éclair et tonnerre
mettent le monstre en colère,
alors dans la nuit,
écoute son cri...
il tourne et retourne,
ne sachant où se poser ;
il contourne puis séjourne
sur nos oreilles étonnées.

écoute ses tambours,
qui sonnent sans détours ;
regarde sa lumière,
violente et fière

sur mon vélo 22


Je pense aux automobilistes qui veulent tourner à droite alors que je vais tout droit. Ils ne me voient pas toujours. Et parfois, ils me voient, mais font comme si je n'étais pas là.

sur mon vélo 21


J'évite les obstacles : portières de voiture, piétons peu vigilants, poteau au milieu de la piste, branche d'arbre basse...

25.5.09

entre les oreilles


La musique (avec paroles, sans, vieille, n'importe...) a un pouvoir étrange.
Elle fait bouger les doigts de pieds, remuer les doigts des mains. Et parfois tout s'enchaîne, tout le corps est obligé de bouger.
Parfois elle fait rêver, souvent elle fait oublier le reste, tout ce qui est autour et pas agréable.
Elle se partage.
Elle aide à extérioriser.
La musique remue les neurones, remplit la tête et la vide en même temps.

24.5.09

chuuut...

pourquoi ?

Pourquoi est-est ainsi ?

Des CRS qui gazent des manifestants calmes très rapidement ?
Un homme qui crie "je te vois, Sarkozy" jugé pour tapage diurne ?
Un dirigeant d'état qui se permet de mal parler en public alors qu'il devrait être exemplaire ? (un peu comme un enseignant qui ne se permet pas de mal parler devant ses élèves, quoi)
Une personne interrogée pour avoir reçu un message personnel d'un ami, message du genre "une idée pour faire dérailler un train" ?

Faut-il donc maintenant ne plus tout écrire dans les messages personnels qu'on envoie ou qu'on reçoit, faut-il surveiller tout ce qu'on dit, faut-il interdire à ses amis de parler trop fort ?

Pourquoi je ne réagis pas plus ?

21.5.09

jour férié


jour férié
rues barrées
ministre arrivé
policiers
manifester
être bloqués
lacrymogênés

19.5.09

provisoirement

YES !
Les résultats -provisoires- du mouvement sont arrivés !
Et je suis bien contente !

(hein ? quoi ? mais de quoi elle parle ? 
mais des affectations pour la prochaine rentrée, bien sûr !)

18.5.09

au soleil

C'est le printemps...

Le chat voisin de l'école sautille dans la cour avant l'arrivée des élèves pour essayer d'attraper les oiseaux.
Les perce-oreilles (je ne suis pas sûre du pluriel des noms composés...) perdent antennes et pattes ou encore leurs espèces de pinces, arrachées par des enfants en pleine expérience scientifique pendant la récréation.
Les genoux écorchés sont plus fréquents.
La mini-jupe (limite indécente pour l'école) se fait soulever de nombreuses fois dans la journée.
Les vêtements traînent dans la cour.
Les coudes deviennent verts d'herbe.

Et Bidule joue avec une queue de lézard toute la journée au lieu de bosser un peu...

17.5.09

ploc...plic...ploc...ploc...ploc...


pluies de mai
sors le k-way

succession d'averses
chemins de traverse

gouttes de pluie
peu de sorties

gris du ciel
pas éternel...

16.5.09

la faute à qui ?

Des détecteurs de métaux à l'entrée de certaines écoles ?
Des fouilles pour savoir si un élève a une arme ?

Cela résoudrait tout ? 
On n'aurait plus à subir des violences verbales auxquelles on n'a pas le droit de répondre ?... 
On n'aurait plus à tenir fermement des élèves qui tapent dans tout ce qui bouge ?

Je ne sais pas pourquoi les élèves sont comme ils sont.  Pourquoi je passe autant de temps pour la discipline que pour l'enseignement proprement dit. Pourquoi peu d'élèves supportent une contrainte, même minime. Pourquoi certains ne comprennent qu'avec des punitions.
Ils me font assez souvent de la peine, ces petits qui réagissent comme des ados. Ces petits qui s'endorment sur leur table les rares moments où ils arrivent à se poser. Et qui sont pourtant contents de revenir à l'école après des vacances ou des longs week-end.

13.5.09

souvenir

Bientôt le mouvement...
les postes fractionnés pour certains, les postes "protégés" pour ceux qui arrivent (j'en reparlerai peut-être, de ces postes soi-disant protégés), les postes à titre enfin définitifs, aussi...
Du coup, je me souviens de mon premier poste.

à cette époque (dit la vieille), quand tu débutais, en général tu n'obtenais rien de définitif. Bon, jusque là, ça va. Et puis tu n'obtiens pas un truc à côté de chez toi (sauf si tu habites déjà dans un village perdu avec classe unique). Et puis, tiens, d'ailleurs, tu n'obtiens même pas toujours une classe qui correspond à ta formation.
Ma 1ère classe, donc, a été un CP d'adaptation. Je ne sais pas si ces classes existent encore (et les classes de perf', finies, aussi ?).

1ère prise de contact, un rendez-vous avec l'enseignante de CP pour voir l'école, la classe, l'organisation... Bon, raté, je n'ai pas trouvé cette enseignante. Pas de ma faute si l'école était en 2 parties et que je n'étais pas au bon endroit !
Je persévère, on finit par se rencontrer. Ah, j'oubliais : 3/4 d'heures de voiture un trajet aller, et donc la même chose pour le retour. Mais je ne vais pas déménager : il s'agit d'un remplacement jusqu'aux vacances de la Toussaint et je ne sais pas où je vais après...
On m'explique donc l'organisation : je garde mes 5 CP de la classe d'adaptation pour la lecture et on mélange nos élèves pour tout le reste. En dehors de la lecture, j'ai donc 14 élèves. Et, des années après, l'impression de m'être fait avoir (j'aurais pu passer des journées avec seulement 5 élèves et ma collègue aurait gardé ses élèves toute la journée...). Je n'y connais rien, j'accepte ce fonctionnement, me disant vaguement que ça doit être intéressant socialement pour les élèves du CP d'adaptation. Mais j'en doute encore.

Arrive la rentrée. Je n'en garde pas vraiment de souvenirs.
Je revois la salle avec le photocopieur et ma classe, c'est à peu près tout.

Faire classe en CP d'adaptation alors que je ne savais pas il y a quelques mois que ça existait ? Ben... Je ne pense pas avoir servi à grand-chose.
5 élèves, 5 difficultés.
- celui qui nageait par terre, hurlait...
- la petite que je n'entendais pas, avec le regard vague
- celle qui était très très très agitée, le regard curieux, mais rien ne restait
- les jumeaux très différents, physiquement et mentalement, mais rien ne s'accrochait.
J'ai essayé des trucs avec eux, j'ai ressorti la pâte à modeler, les puzzles. On écrivait sur d'autres supports que les cahiers...
Et puis en maths, découverte du monde (je ne sais plus si ça s'appelait comme ça), sport... j'essayais de partager ce qu'on faisait entre les élèves de CP et ceux de ma classe. Je ne pouvais pas accorder du temps à mes 5 élèves, qui devenaient alors encore plus étranges. Je ne pouvais pas passer du temps avec les CP, parce que j'étais occupé à ramasser l'élève-poisson.

2 mois, de ce 1er poste. 2 mois où je ne savais pas quoi faire.
Un des rares trucs qui m'est resté de cette école, c'est qu'elle se trouvait dans un village viticole, à côté de la coopérative. Tous ou presque vivaient dans le raisin.
Alors, à la récré, on avait de temps en temps d'immenses paniers remplis de grappes de raisin !
Et le soir, les vignes colorées de l'automne, au bord de la route, étaient magnifiques (et en plus, je pouvais encore picorer du raisin...)

Voilà.
Après, il y a eu d'autres postes assez pourris.
Mais je suis pourtant toujours enseignante.
Peut-être que dans le fond, j'aime ça.
Je ne suis pas sûre.

Il y a quand même encore un truc : dans mes classes dites normales, j'ai souvent l'impression de revoir des comportements des mes premiers élèves de ce CP d'adaptation.

vue sur...


Si la fenêtre de ta cuisine donne sur une salle de spectacle, et que tu n'as pas de télé, et qu'en plus l'entrée de la salle n'est pas chère... C'est bien.

10.5.09

train-train


Dimanche soir, retour vers la routine de la semaine qui passe vite, heureusement...

bison futé

"beaucoup de monde sur les routes pour ces retours de long week-end...

Plus de place pour s'assoir...

Certains préfèrent la voie des airs..."

6.5.09

entendre

L'ouïe est un sens précieux.

Mes oreilles sont presque toujours en éveil, captant sans cesse des sons. Le bruit d'un crayon sur une feuille, la règle martelée sur la table par un élève, le bruit violent d'une chaise qui tombe sont 3 sons de différentes intensités, des sons plus ou moins supportables. Une chaise qui tombe, j'ai du mal, ça m'écorche les oreilles, c'est un bruit imprévu, cassant, sursautant lorsqu'il a lieu dans un silence relatif.
Il y a des sons plus doux. Les oiseaux tôt le matin, les martinets qui sifflent autour des fenêtres le soir, le vent qui agite légèrement les volets, les pneus du vélo qui glissent sur la piste, le salut des bateaux au loin.
Des sons plus inhabituels, parce que je ne les entends que certains jours, parce que ce sont des sons qui suivent les vents. La petite musique des annonces de la gare, les trains à l'autre bout de la ville, les balances des concerts des Francos quand on est assis au soleil de l'autre côté du chenal, les "tac-tac-tac-tac" de la zone industrielle quand je longe l'océan pour rejoindre la plage.
Et puis les sons imposés, pas très agréables. Les cris, les sirènes, les voitures quand on est en terrasse au café. Surtout les cris.
On peut fermer les yeux quand on ne veut pas voir.
Je n'arrive pas à fermer mes oreilles quand je n'ai pas envie d'entendre. Entendre, c'est un réflexe.
La plupart du temps, j'aime entendre. Mais parfois, avoir l'ouïe toujours aux aguets, ce n'est pas facile. Je voudrais parfois fermer les oreilles comme on ferme les yeux, à volonté. Mais je veux aussi garder ce sens précieux.

en vrac

4.5.09

petite rentrée

En mai, fais ce qu'il te plaît...

"Retourne à l'école, même si ça ne te plaît pas" a du penser un élève ce matin, avec des yeux pleins de larmes et sanglotant "j'ai pas envie".

C'est vrai, il faisait beau, on aurait préféré se balader plutôt que de m'entendre râler parce que Bidule n'avait toujours pas de crayon de papier.
On aurait préféré bouquiner à la plage plutôt que d'entendre la chaise de Machin tomber violemment.
On aurait préféré faire la sieste plutôt que de voir que le cahier d'un autre est rempli de gribouillis (si au moins c'était des petits dessins, mais non).
On aurait préféré écouter sa musique préférée du moment plutôt que de voir certains dormir à moitié ou avoir mal à la tête parce qu'une journée entière, c'est long.
On aurait préféré se lever plus tard plutôt que de me voir râlouiller dès le matin parce que certains ont oublié qu'on se range quand ça sonne.
On aurait préféré sortir de l'école en courant jusqu'au portail au lieu de marcher tout doucement et de m'entendre m'énerver parce que j'ai oublié de préparer les devoirs pour Machinette qui est malade et qui ne peut même pas profiter du soleil à cause de ses boutons de varicelle.

voilà... à demain pour une journée radieuse...

et en plus, j'avais chaud aux pieds parce qu'il faisait un peu frais ce matin pour mettre les nus-pieds à vélo...

1.5.09

suite

Pour le SPJ d'hier (juste en-dessous d'ici), j'avais hésité entre le ski sur livres ou le piano que je ne travaillais que si la porte du salon était fermée et que j'étais tranquille (bon, la porte était vitrée...).