Je compte.
Non, je ne compte pas les minutes qui me séparent de la sonnerie (quoique...), ni le nombre de carreaux de chocolat restants. Et je ne compte pas non plus les gouttes de pluie sur la vitre quand il pleut.
Je compte les élèves de ma classe.
Tout le temps.
Quand ils se rangent : le matin, en sortant de la classe, après la récréation, en allant en sport, en partant à la maternelle juste à côté.
Surtout après la récré, parce qu'il y a toujours ceux qui :
a. vont aux toilettes.
b. vont aux toilettes pour boire.
c. cherchent où ils ont posé leur veste (interdiction de perdre ses affaires).
d. n'ont pas remarqué que ça avait sonné la fin de la récré.
e. ne veulent pas retourner en classe.
f. jouent au ballon à l'autre bout de la cour (là, en général, ils sont plusieurs, c'est mieux pour jouer au ballon).
g. sont en train de régler leurs histoires avec un autre maître ou une autre maîtresse qui a son rang loin de nous.
h. ont oublié qu'on se rangeait, tout simplement.
Bon, ça, c'est le quotidien.
Il y a aussi les sorties.
Je les compte les jours de piscine :
1. en quittant l'école
2. en montant dans le bus
3. dans le bus (on ne sait jamais, y'en a un qui pourrait s'échapper !)
4. en sortant du bus
5. en arrivant à la piscine
6. en arrivant au bord du bassin (faut rassembler filles et garçons qui étaient séparés dans les vestiaires... Sont-ils tous arrivés jusqu'au bassin ?)
7. dans l'eau, heu non en fait, parce que les classes sont mélangées pour faire des groupes ; alors si, je les compte, mais ce ne sont pas forcément mes élèves et c'est d'autant plus difficile...
8. en quittant le bassin
9. en quittant la piscine
10. en montant dans le bus
11. en sortant du bus (là, j'ai abandonné "dans le bus")
12. en arrivant à l'école
Ouf, tout le monde est là... Ne riez pas, j'ai déjà entendu parler d'enfant oublié à la piscine, ou oublié dans le bus parce qu'il s'était endormi... (Non, je ne citerai pas de collègues...)
Bon, j'arrête là. Mais c'est pareil pour les sorties au musée, les rencontres sportives...
Et, on ne dirait pas, comme ça, mais je suis devenu hyper rapide en comptage d'élèves. Ce n'est pas une perte de temps, mais plutôt un gain de temps, parce que s'il en manque 1, c'est là qu'on va perdre du temps.
Et je ne compte que ceux de ma classe (sauf à la piscine !).
Un jour, je vous parlerai de ma théorie selon laquelle une maîtresse d'école développe des facultés de regard surnaturelles. Mais je ne sais pas si c'est le métier qui fait ça, ou le fait de rouler à vélo en ville. Je vous expliquerai bientôt, si je n'oublie pas !
Tiens, l'autre jour, c'était l'exercice d'alerte (incendie, raz de marée -ah non, là, on ne sort pas-...). Et bien, on est sorti et je les ai comptés super vite. Même si le jour où on devra évacuer vraiment l'école, j'y crois pas trop...
Non, je ne compte pas les minutes qui me séparent de la sonnerie (quoique...), ni le nombre de carreaux de chocolat restants. Et je ne compte pas non plus les gouttes de pluie sur la vitre quand il pleut.
Je compte les élèves de ma classe.
Tout le temps.
Quand ils se rangent : le matin, en sortant de la classe, après la récréation, en allant en sport, en partant à la maternelle juste à côté.
Surtout après la récré, parce qu'il y a toujours ceux qui :
a. vont aux toilettes.
b. vont aux toilettes pour boire.
c. cherchent où ils ont posé leur veste (interdiction de perdre ses affaires).
d. n'ont pas remarqué que ça avait sonné la fin de la récré.
e. ne veulent pas retourner en classe.
f. jouent au ballon à l'autre bout de la cour (là, en général, ils sont plusieurs, c'est mieux pour jouer au ballon).
g. sont en train de régler leurs histoires avec un autre maître ou une autre maîtresse qui a son rang loin de nous.
h. ont oublié qu'on se rangeait, tout simplement.
Bon, ça, c'est le quotidien.
Il y a aussi les sorties.
Je les compte les jours de piscine :
1. en quittant l'école
2. en montant dans le bus
3. dans le bus (on ne sait jamais, y'en a un qui pourrait s'échapper !)
4. en sortant du bus
5. en arrivant à la piscine
6. en arrivant au bord du bassin (faut rassembler filles et garçons qui étaient séparés dans les vestiaires... Sont-ils tous arrivés jusqu'au bassin ?)
7. dans l'eau, heu non en fait, parce que les classes sont mélangées pour faire des groupes ; alors si, je les compte, mais ce ne sont pas forcément mes élèves et c'est d'autant plus difficile...
8. en quittant le bassin
9. en quittant la piscine
10. en montant dans le bus
11. en sortant du bus (là, j'ai abandonné "dans le bus")
12. en arrivant à l'école
Ouf, tout le monde est là... Ne riez pas, j'ai déjà entendu parler d'enfant oublié à la piscine, ou oublié dans le bus parce qu'il s'était endormi... (Non, je ne citerai pas de collègues...)
Bon, j'arrête là. Mais c'est pareil pour les sorties au musée, les rencontres sportives...
Et, on ne dirait pas, comme ça, mais je suis devenu hyper rapide en comptage d'élèves. Ce n'est pas une perte de temps, mais plutôt un gain de temps, parce que s'il en manque 1, c'est là qu'on va perdre du temps.
Et je ne compte que ceux de ma classe (sauf à la piscine !).
Un jour, je vous parlerai de ma théorie selon laquelle une maîtresse d'école développe des facultés de regard surnaturelles. Mais je ne sais pas si c'est le métier qui fait ça, ou le fait de rouler à vélo en ville. Je vous expliquerai bientôt, si je n'oublie pas !
Tiens, l'autre jour, c'était l'exercice d'alerte (incendie, raz de marée -ah non, là, on ne sort pas-...). Et bien, on est sorti et je les ai comptés super vite. Même si le jour où on devra évacuer vraiment l'école, j'y crois pas trop...
5 commentaires:
Ah oui !
Moi aussi je compte, je compte sans arrêt mes loulous... et sûr que le moment où on perd le plus de temps c'est quand il en mansue 1 !
Ca me fait penser, il y a quelques années, avant d'être instit, j'étais animatrice de centre de loisirs, et déjà, je comptais et recomptais les loulous.... Et une fois en sortie, ce n'est pas un loulou que j'ai oublié sur le lieu de la sortie mais une collègue anim qui étais partie aux toilettes !!!!
Moi je suis super bonne en calcul et comptage jusqu'à 30, pas au-delà!!
Sinon, un "kruk" de Maîkresse : dans tous les déplacements, pour plus de rapidité, ils doivent se mettre par deux avec leur voisin de table, plus facile de retrouver l'absent coincé dans les toilettes.Très efficace pour les alertes incendie.
Sauf que depuis peu, j'ai des rangées de 2, 3 et 4 élèves en classe, c'est un peu plus le bordel...
Une anecdote : quand j'étais modulatrice (seuls les initiés comprendront ce langage obscur), j'avais un groupe d'élèves, issus de trois classes mélangées, que je ne connaissais que depuis quelques heures...pour la piscine. Et un qui hurlait à la mort... "ma maîkresse, ma maîkresse, j'veux voir ma maîkresse...". Après de multiples explications (tu sais, ta maîtresse, aujourd'hui, elle est remplacée...) et un recomptage (gasp, un de trop!!),j'ai fini par comprendre qu'il avait été oublié par une autre école.
marinette... C'est à toi que je pensais en parlant d'élève oublié à la piscine !
kado... Je ne compte pas les collègues, ils sont assez grands ! Mais je jette quand même un coup d'oeil pour vérifier qu'il n'y a pas une classe qui reste seule...
Moi je compte tout, tout le temps, partout, beaucoup......... et je recompte ! Mais j'adore ça !
D'ailleurs je compte même en dehors de l'école !!! n'est ce pas ?
Quoique moins depuis quelques temps... est-ce le signe que je vieillis ! Bouh la ça fait peur !!! je vais me remettre à compter en dehors de l'école !
allez, 2, 4, 6, 8, 10, 12...13 !
Bab... On est combien, là, sur le blog ?
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