Je ferme les yeux.
Je suis debout, devant le tableau. Il y a pleins de trucs qui ne vont plus : les bavardages de certains, les comportements étranges d'autres, les saletés qui traînent, le lino qui part en miettes, les maths qu'on n'arrive pas à finir, quelqu'un qui m'apporte un mot à coller aujourd'hui, sans fautes, dans le cahier de textes qu'on vient juste de ranger, les crayons de la classe tout mâchés-cassés-sans mines, le matériel que les élèves n'ont jamais...
Je suis debout et je vois tout ça, d'un seul coup. J'en ai conscience encore plus que la minute d'avant. Je sais que c'est comme ça, qu'il y a tout ça et même d'autres trucs encore, mais là, je vois tout en même temps.
Alors je ferme les paupières quelques instants. Et je pense, comme quand j'étais petite : "Peut-être que tout va bien aller quand je les rouvrirai".
Mes élèves me regardent, enfin, je suppose qu'ils me regardent puisque j'ai les yeux fermés.
Et puis il faut bien regarder à nouveau. C'est calme.
Mais dans le fond, rien n'a vraiment changé.
Je suis debout, devant le tableau. Il y a pleins de trucs qui ne vont plus : les bavardages de certains, les comportements étranges d'autres, les saletés qui traînent, le lino qui part en miettes, les maths qu'on n'arrive pas à finir, quelqu'un qui m'apporte un mot à coller aujourd'hui, sans fautes, dans le cahier de textes qu'on vient juste de ranger, les crayons de la classe tout mâchés-cassés-sans mines, le matériel que les élèves n'ont jamais...
Je suis debout et je vois tout ça, d'un seul coup. J'en ai conscience encore plus que la minute d'avant. Je sais que c'est comme ça, qu'il y a tout ça et même d'autres trucs encore, mais là, je vois tout en même temps.
Alors je ferme les paupières quelques instants. Et je pense, comme quand j'étais petite : "Peut-être que tout va bien aller quand je les rouvrirai".
Mes élèves me regardent, enfin, je suppose qu'ils me regardent puisque j'ai les yeux fermés.
Et puis il faut bien regarder à nouveau. C'est calme.
Mais dans le fond, rien n'a vraiment changé.
1 commentaire:
Moi, c'est un peu pareil, sauf que si je ferme les yeux deux secondes, il risque d'y avoir deux morts ou trois élèves vautrés par terre en train de se battre...
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