Un truc organisé par le cartophile :
Signature : Auber (?)
Destinataire : Docteur Cénas à Saint Etienne (allez les verts).
Provenance de la carte : Besançon.
Date : 1906.
Gaspard (dit Gustave...) Auber était bien mal en point. Il avait un mal de ventre incroyable, un mal comme il n’en avait pas ressenti depuis… Il ne savait plus depuis quand, d’ailleurs ! À bien y réfléchir, il n’avait jamais senti son ventre à ce point, même si des douleurs étaient apparues depuis quelques temps.
Certes, le repas avait été copieux : c’était le repas de communion de son fils Jeannot. Et pour un repas de communion, on mettait forcément les petits plats dans les grands. On avait donc enchaîné les mets, depuis la terrine de l’entrée jusqu’aux fromages.
Arrivé à ce stade du repas, Gaspard avait discrètement mais sûrement desserré sa ceinture afin d’être à l’aise. Son léger embonpoint ne le gênait pas, bien au contraire. Gaspard aimait montrer qu’il avait bon appétit.
Les conversations allaient bon train. Jeannot le communiant jouait avec cousins et cousines. Tout semblait bien se passer.
Le docteur Théobald Cénas avait fait le déplacement, puisque c’était le parrain de Jeannot. Il avait semblé naturel à Gustave (aussi appelé Gaspard...) Auber que le bon docteur Cénas, ami d’enfance de sa femme Amandine, devienne à la fois leur médecin de famille et le parrain de Jeannot.
Donc, en ce jour de communion, la famille Auber partageait le repas avec Théobald Cénas. On allait entamer le dessert et les gourmandises. Mais Gustave se sentait vraiment mal, à présent. Il n’avait même plus envie de goûter au dessert, c’était pour dire !
Et soudain, le repas se gâta… Gustave hurla sa douleur… et vomit.
Et il criait : « J’ai mal ! J’ai mal ! », en désignant son ventre.
Ce fut l’agitation. Le docteur Cénas prit les choses en main, calmant tout le monde et tentant de soulager Gustave.
Finalement, on décida chaotiquement de mener le malade à la ville, à l’hôpital de Besançon. Ce jour-là, le jour solennel de la communion de Jeannot, la fête se termina abruptement.
Les jours passaient. La vie quotidienne continuait. Amandine Auber s’occupait des enfants, essentiellement de Jeannot, qui demeurait très énervé, prétendant que sa communion avait été ratée à cause de son père.
Quant à Gustave, il était toujours à l’hôpital de Besançon, dans une petite chambre avec vue sur la citadelle.
Le docteur Théobald Cénas tenait particulièrement à s’occuper du malade, et venait donc lui-même matin et soir administrer les remèdes.
L’état de santé de Gustave Auber semblait assez grave ; il avait encore régulièrement des douleurs et des vomissements. Amandine Auber venait voir son mari dès que possible, l’assurant à chaque fois de tout son amour.
La saison estivale arriva. Le docteur Cénas se rendit chez des cousins, à Saint-Étienne. Il prit soin de laisser une adresse à Gustave Auber, afin de recevoir des nouvelles de sa santé.
Le docteur reçut effectivement une carte postale qui précisait que Gustave n’était pas totalement rétabli.
Gustave croyait à sa guérison, tout comme sa femme Amandine.
Aussi Amandine sembla-t-elle très surprise et très peinée quand un matin, on lui annonça la mort de son mari.
Madame Veuve Gustave Auber et sa famille portèrent le deuil.
Jeannot, le fils du défunt, était partagé entre son contentement d’être libéré de ce père qui avait gâché la communion et sa tristesse d’avoir perdu son papa.
« - Mon cher, disait Amandine, la période de deuil s’achève…
- Oui, le temps de revivre arrive.
- Je vous remercie pour vos soins à mon défunt mari…
- Mon amour, c’est vrai que la possibilité de le soigner personnellement a accéléré ce que nous avions commencé à votre domicile. Et le poison est une chose formidable… »
Et le reste est là :
En fait, le reste n'est pas là et je ne comprends pas pourquoi !
Vous pouvez plutôt cliquer à droite, là où ça a l'air de fonctionner...
11 commentaires:
C'est drole, Mlle Bille a ecrit une histoire similaire ! Si j'etais vous, je n'aurais pas mis la toute derniere phrase, je crois que la suggestion suffit
Moi, j'aime beaucoup voir comment nous avons tous eu des idées assez différentes... ou pas tant que ça ! (ya un certain parallèlisme parfois...)
Hop hop, je continue mon petit tour !
Les enfants sont tellement cruels ! Non, non, les adultes, jamais, c'est bien connu !
(chut! ne le répète pas mais Gaspard de la première ligne s'est changé en Gustave)
Gaspard avait un 2ème prénom, celui de Gustave. Ses proches l'appelaient indifféremment Gaspard ou Gustave, et lui répondait avec facilité aux deux prénoms.
Oui, c'était comme ça, en 1906.
(Bon, en fait, j'avais hésité au départ entre ces 2 prénoms et ça s'est ensuite involontairement un peu mélangé... Je ne l'avais même pas remarqué, et à part toi, personne ne l'avait remarqué non plus !)
Le poison fait décidément recette, et sa compagne l'adultère aussi.
Râââ mais bon sang j'avais laissé un commentaire.
Mais pourquoi ? Pourquoi ? Tout le monde m'a piqué les bons commentaires maintenant.
à vous dégouter d'être un mari fidèle cette histoire ;-)
Oui, oui, le poison est une valeur sûre...
ah; voilà qui fait 3 dans le camps des cruels
Forcément, à relire les Agatha Christie, j'ai été légèrement influencée...
Gniarc gniarc!!
(mais je ne peux cliquer sur rien qui fonctionne, dommage!!)
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