Je roule au bord de l'océan.
Tous les jours ou presque, je regarde l'eau et les marées.
Et visiblement, je ne suis pas la seule...
Et visiblement, je ne suis pas la seule...
29.1.09
22.1.09
vision de classe
Ces jours-ci, je prends le temps de regarder mes élèves, comme ça, parce que j'en ai envie.
Et ça donne une drôle de vision de ma classe.
Il y a l'élève qui rampe entre les pieds des chaises et des tables.
Celui qui met de la colle dans le taille-crayon de sa voisine.
Celle qui me regarde en se demandant ce qu'elle fait là.
Celui qui brailloche sans arrêt.
Celle qui met tout son cœur dans son travail.
Celui qui chantonne dans son coin.
Celui qui donne un coup de pied à tout ce qui passe.
Celui qui est encore en train de chercher ce qu'on a presque fini de faire.
Celle qui me raconte une histoire de chez elle alors que je fais autre chose.
Celui qui n'assume pas ce qu'il fait.
Celui qui tremble en écrivant.
Celui qui marche sur la pointe des pieds.
Celle et celui que je n'entends jamais.
Celle qui me rapporte tout ce que font ses voisins.
Celui qui se réveille quand j'annonce la récréation.
Celui qui dessine sur son ardoise.
Celle qui dessine sur une feuille.
Celle qui dessine sur sa table.
Celui qui découpe des feuilles en 237 morceaux.
Celui qui brasse tant sa table qu'il la déplace d'un bon mètre.
Celle qui ferme et ouvre les rideaux 20 fois par jour.
Et ceux qui se demandent si on est vraiment dans une classe.
Parce que tout ça peut se passer simultanément.
Et malgré tout, en général, je les apprécie.
Celui qui met de la colle dans le taille-crayon de sa voisine.
Celle qui me regarde en se demandant ce qu'elle fait là.
Celui qui brailloche sans arrêt.
Celle qui met tout son cœur dans son travail.
Celui qui chantonne dans son coin.
Celui qui donne un coup de pied à tout ce qui passe.
Celui qui est encore en train de chercher ce qu'on a presque fini de faire.
Celle qui me raconte une histoire de chez elle alors que je fais autre chose.
Celui qui n'assume pas ce qu'il fait.
Celui qui tremble en écrivant.
Celui qui marche sur la pointe des pieds.
Celle et celui que je n'entends jamais.
Celle qui me rapporte tout ce que font ses voisins.
Celui qui se réveille quand j'annonce la récréation.
Celui qui dessine sur son ardoise.
Celle qui dessine sur une feuille.
Celle qui dessine sur sa table.
Celui qui découpe des feuilles en 237 morceaux.
Celui qui brasse tant sa table qu'il la déplace d'un bon mètre.
Celle qui ferme et ouvre les rideaux 20 fois par jour.
Et ceux qui se demandent si on est vraiment dans une classe.
Parce que tout ça peut se passer simultanément.
Et malgré tout, en général, je les apprécie.
16.1.09
rimes du clavier
les doigts courent sur le clavier
ils ne suivent pas ma pensée
les messages sont sur l'écran
très souvent insignifiants
un blog ? pour suivre la mode ?
ou bien seulement par périodes ?
mes doigts filent sur le clavier
je ne peux pas le nier
est-ce une perte de temps ?
cela va durer longtemps ?
ils ne suivent pas ma pensée
les messages sont sur l'écran
très souvent insignifiants
un blog ? pour suivre la mode ?
ou bien seulement par périodes ?
mes doigts filent sur le clavier
je ne peux pas le nier
est-ce une perte de temps ?
cela va durer longtemps ?
sur mon vélo 13
Sur mon vélo, cela m'arrive de ne plus y être. Quand je tombe.
Je peux tomber sans raison, mais parfois, ce n'est pas de ma faute : des pavés glissants dans une rue à peine en pente avec un stop au bout, un revêtement en bois glissant juste à l'endroit du parking à vélos.
Bien sûr, ça, c'est sous la pluie.
Sinon, ça ne glisserait pas.
Je peux tomber sans raison, mais parfois, ce n'est pas de ma faute : des pavés glissants dans une rue à peine en pente avec un stop au bout, un revêtement en bois glissant juste à l'endroit du parking à vélos.
Bien sûr, ça, c'est sous la pluie.
Sinon, ça ne glisserait pas.
15.1.09
13.1.09
écriture
Voilà, je viens de préparer les cahiers, et donc l'écriture, pour plusieurs jours.
Et comme souvent, je me pose des questions.
Je suis plutôt exigeante sur l'écriture : avec le modèle sur le cahier, avec le modèle au tableau, transcription script-cursif...
Et je me demande à quoi ça sert, finalement.
Certes, c'est beau.
Mais est-ce qu'on écrit "en attaché" dans les autres pays ?
Est-ce que les enfants d'aujourd'hui écriront beaucoup dans leur vie ?
Ne vaudrait-il pas mieux qu'ils disposent tous d'un clavier, et d'un écran, et qu'ils apprennent à s'en servir efficacement ? Est-ce utile de savoir écrire "bien dans les lignes" ? Qui écrit correctement sur des feuilles à lignes et carreaux seyes ?
Est-ce si important de bien tenir son crayon ? Je suis la preuve qu'on peut mal le tenir (depuis le CP...) sans perdre en efficacité, peut-être même en gagnant en rapidité.
Alors ?
Et comme souvent, je me pose des questions.
Je suis plutôt exigeante sur l'écriture : avec le modèle sur le cahier, avec le modèle au tableau, transcription script-cursif...
Et je me demande à quoi ça sert, finalement.
Certes, c'est beau.
Mais est-ce qu'on écrit "en attaché" dans les autres pays ?
Est-ce que les enfants d'aujourd'hui écriront beaucoup dans leur vie ?
Ne vaudrait-il pas mieux qu'ils disposent tous d'un clavier, et d'un écran, et qu'ils apprennent à s'en servir efficacement ? Est-ce utile de savoir écrire "bien dans les lignes" ? Qui écrit correctement sur des feuilles à lignes et carreaux seyes ?
Est-ce si important de bien tenir son crayon ? Je suis la preuve qu'on peut mal le tenir (depuis le CP...) sans perdre en efficacité, peut-être même en gagnant en rapidité.
Alors ?
heu...
Dans ma classe, il y a des radiateurs, très utiles ces temps-ci.
Sous le truc qui permet de régler la température, ça goutte un peu, mais un tout petit peu, genre 3 gouttes dans la journée.
Et bien sûr, certains élèves les ont remarquées, ces petites gouttes.
Et y'en a même un qui guette, et qui se précipite de temps en temps pour voir de près... et pour lécher la goutte d'eau qui tombe...
Sous le truc qui permet de régler la température, ça goutte un peu, mais un tout petit peu, genre 3 gouttes dans la journée.
Et bien sûr, certains élèves les ont remarquées, ces petites gouttes.
Et y'en a même un qui guette, et qui se précipite de temps en temps pour voir de près... et pour lécher la goutte d'eau qui tombe...
11.1.09
sur mon vélo 12
De temps en temps, je me dis qu'il est temps que les espaces verts de la ville viennent voir la piste.
C'est quand il faut se déporter ou se baisser pour éviter buissons et branchages qui ont bien poussés.
C'est quand il faut se déporter ou se baisser pour éviter buissons et branchages qui ont bien poussés.
vision
La vision latérale est un truc assez extraordinaire.
Elle permet de voir des choses sans les regarder vraiment. Par exemple, en classe, tout en lisant une histoire, je vois Machin qui tape Truc, ou Bidule qui se mouche dans ses doigts.
Parfois, cette vision est gênante, parce qu'en voyant pleins de trucs en même temps, j'ai presque du mal à rester concentrée sur une seule chose. Et je me retiens pour ne pas interrompre ma lecture même si je vois un élève faire un truc que je n'apprécie pas (dans une certaine limite, bien sûr !).
Cette vision latérale est essentielle quand je suis sur mon vélo. Sans elle, je ne sais pas si j'utiliserais encore ce moyen de déplacement. Les voitures qui vont me frôler, je les vois à l'avance (ou peut-être que je les sens, je ne sais pas), le feu pour les piétons qui change de couleur, je le vois l'air de rien et je suis prête alors à démarrer à mon feu.
Dans les magasins, c'est de temps en temps pénible pour ceux qui m'accompagnent.
"Mais attends, je n'ai pas vu ça, encore...
-Mais si, on l'a déjà vu quand on était là-bas.
-Mais non...
-Mais si. Allez, viens, on sort !"
Ceci était un exemple très clair de la vision latérale qui va trop vite.
Et puis c'est hyper pratique quand on cherche son chemin, parce qu'on repère vite les panneaux. Et en voiture, la rapidité du repérage des indications, ben... c'est important !
Voilà, voilà...
Et là, en vision latérale, je vois les piles de fiches qui attendent leurs corrections...
Elle permet de voir des choses sans les regarder vraiment. Par exemple, en classe, tout en lisant une histoire, je vois Machin qui tape Truc, ou Bidule qui se mouche dans ses doigts.
Parfois, cette vision est gênante, parce qu'en voyant pleins de trucs en même temps, j'ai presque du mal à rester concentrée sur une seule chose. Et je me retiens pour ne pas interrompre ma lecture même si je vois un élève faire un truc que je n'apprécie pas (dans une certaine limite, bien sûr !).
Cette vision latérale est essentielle quand je suis sur mon vélo. Sans elle, je ne sais pas si j'utiliserais encore ce moyen de déplacement. Les voitures qui vont me frôler, je les vois à l'avance (ou peut-être que je les sens, je ne sais pas), le feu pour les piétons qui change de couleur, je le vois l'air de rien et je suis prête alors à démarrer à mon feu.
Dans les magasins, c'est de temps en temps pénible pour ceux qui m'accompagnent.
"Mais attends, je n'ai pas vu ça, encore...
-Mais si, on l'a déjà vu quand on était là-bas.
-Mais non...
-Mais si. Allez, viens, on sort !"
Ceci était un exemple très clair de la vision latérale qui va trop vite.
Et puis c'est hyper pratique quand on cherche son chemin, parce qu'on repère vite les panneaux. Et en voiture, la rapidité du repérage des indications, ben... c'est important !
Voilà, voilà...
Et là, en vision latérale, je vois les piles de fiches qui attendent leurs corrections...
6.1.09
un mot étrange
J'ai plusieurs mots qui sonnent étrangement dans ma tête.
Le mot toboggan en fait partie.
D'abord, j'ai mis très longtemps à savoir le dire correctement : motoban, tomogan, goboggan, et sans doute encore d'autres...
Ensuite, j'ai mis longtemps, mais un peu moins, à savoir l'écrire (d'ailleurs, savoir lire et écrire, ça aide à dire les mots).
Et maintenant encore, si je le répète plusieurs fois, je l'entends autrement.
Répété à toute vitesse, le mot toboggan fait penser au bruit des trains, celui qu'ils font en glissant sur les rails. Il suffit juste de donner un rythme : toboggan-toboggan-toboggan... et je sens presque les vibrations du train. (non, je ne suis pas entièrement folle)
J'imagine aussi l'objet toboggan. Sur le t, on monte l'échelle. Sur le 1er o, on s'arrête pour admirer le paysage d'en haut. Le b et le 2ème o, c'est pour s'installer avant la glissade. Les lettres suivantes - ggan - c'est la glissade, avec les courbes des g et la bosse du n.
Et il ne reste plus de lettres pour l'atterrissage, parce que celui-ci est trop variable selon les descentes.
ouais... je devrais peut-être remonter sur un toboggan, pour vérifier tout ça...
Le mot toboggan en fait partie.
D'abord, j'ai mis très longtemps à savoir le dire correctement : motoban, tomogan, goboggan, et sans doute encore d'autres...
Ensuite, j'ai mis longtemps, mais un peu moins, à savoir l'écrire (d'ailleurs, savoir lire et écrire, ça aide à dire les mots).
Et maintenant encore, si je le répète plusieurs fois, je l'entends autrement.
Répété à toute vitesse, le mot toboggan fait penser au bruit des trains, celui qu'ils font en glissant sur les rails. Il suffit juste de donner un rythme : toboggan-toboggan-toboggan... et je sens presque les vibrations du train. (non, je ne suis pas entièrement folle)
J'imagine aussi l'objet toboggan. Sur le t, on monte l'échelle. Sur le 1er o, on s'arrête pour admirer le paysage d'en haut. Le b et le 2ème o, c'est pour s'installer avant la glissade. Les lettres suivantes - ggan - c'est la glissade, avec les courbes des g et la bosse du n.
Et il ne reste plus de lettres pour l'atterrissage, parce que celui-ci est trop variable selon les descentes.
ouais... je devrais peut-être remonter sur un toboggan, pour vérifier tout ça...
5.1.09
dicton de saison, 2
Quand les canards sur la banquise marcheront,
Tôt le matin nos gants bien chauds nous mettrons
(bon, pour voir tout ça sur les photos, faut faire un p'tit effort...)
4.1.09
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